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Toutes cultures
Adventices
Fiche
58

Pratique des paillages et mulchs

La solution

Les solutions de paillage sont diverses et d’une manière générale elles consistent à couvrir le sol ou le substrat au pied des plantes cultivées aux moyens de matériaux biodégradables ou non. On peut distinguer d’une part le mulch qui consiste à faucher un couvert végétal et à le laisser en surface, et d’autre part le paillage qui consiste en un apport de matériaux exogènes.

Les solutions de paillage sont de deux types :

  • Appliquer selon une épaisseur constante, mais dépendante de la granulométrie, un paillage particulaire sur le pot ou sur la surface ou sur le sol (écorces, pailles, BRF,…).
  • Poser des films polyéthylène ou biodégradables, transparents, noirs, réfléchissants ou d’autres couleurs.

Ces solutions de paillage ou de mulch permettent de limiter l’enherbement de la culture ou de la plante et ainsi de réduire l’usage d’herbicides. Pour certains types de paillage et mulchs, il peut également y avoir un effet significatif sur la réduction de maladies et ravageurs entrainant la baisse des autres interventions de produits phytopharmaceutiques, ou sur la fertilisation.

Selon le matériau utilisé, les autres effets attendus du paillage sont divers :

  • Améliorer la présentation et l’aspect visuel sur la plante ou le produit récolté par la diminution des projections et salissures,
  • Favoriser le développement racinaire,
  • Eviter les brûlures aux collets des plants,

Il existe une filière de collecte et de recyclage pour les films polyéthylène, contributeurs de la filière APE.

Le paillage particulaire organique quant à lui se compostera naturellement dans les sols et réalisera un apport de matière organique.

Chaque type de paillage ou mulch présente des spécificités et fera donc l’objet d’une fiche dédiée :

  • Mulch
  • Paillage particulaire
  • Films plastiques
  • Autres films (papier, chanvre, géotextiles,…)

Contexte

La pratique de paillage est connue depuis longue date : les traités d’horticulture du 19ème siècle recommandaient déjà la pratique du paillage, à base de paille de céréales, notamment pour protéger les plantes du gel. Déjà, les autres vertus des paillages, la protection des sols et la limitation des mauvaises herbes étaient bien connues. Pour les cultures ornementales hors sol ou non, l’enjeu du désherbage est primordial. Également concernées, les cultures semées en rang laissent un espace important aux adventices. Les durées réduites de végétation de cultures légumières les rendent particulièrement sensibles à la concurrence de celles-ci.

Les techniques de paillage ou de mulchs ont été d’abord développées pour favoriser température et humidité au niveau du sol et des plants, donc activer la croissance par effet micro climatique. Les techniques et matériels développés peuvent être appliqués aussi pour limiter le développement des adventices dans la plantation, mais aussi réduire le nombre de passages pour supprimer ces adventices.

D’autres fonctionnalités des paillages et mulchs sont reconnues :

  • ils limitent l’évaporation de l’eau du sol, ce qui limite la consommation d’eau d’irrigation,
  • ils préservent la structure des sols et limitent le lessivage de leurs éléments minéraux et fertilisants,
  • ils limitent la battance des sols afin de protéger la structure du sol,
  • ils protègent le sol contre le gel ou la chaleur en limitant les variations de températures au niveau du sol,
  • ils préviennent les tassements et l’érosion des sols en formant un écran protecteur contre les fortes pluies.

Limites et freins dans la mise en œuvre

La pratique du paillage et du mulch :

  • Peut entrainer des risques de développement des bio-agresseurs notamment pour le mulch (favoriser certaines maladies, accroitre le risque limace, le risque campagnol,…).
  • Nécessite la gestion de la fin de vie des matériaux utilisés pour le paillage plastique par exemple par le recours à la filière APE (Agriculture Plastique Environnement) mise en place par ADIVALOR.
  • Peut nécessiter des équipements et consommables spécifiques (agroéquipements pour les pose/dépose/enfouissement et intrants adaptés).

CPA (fabricants de films et metteurs en marché) : Incorporer des matières recyclées dans les plastiques agricoles et développer des solutions de paillage biodégradable.

AFAIA : Promouvoir les paillages particulaires vers les filières, impliquer ses adhérents sur l’Ecolabel.

ADIVALOR : Mettre en œuvre tous les moyens pour optimiser le taux de collecte et identifier des solutions pour améliorer le taux de recyclage.

ACTA- les Instituts Techniques Agricoles : Acquérir et diffuser des références sur les différents types de paillages et mulch.

Chambres d'Agriculture France/La Coopération Agricole/FNA : Promouvoir cette solution auprès des réseaux respectifs (adhérents/membres) pour déclinaison opérationnelle :

  • au travers du conseil en culture : accompagner les agriculteurs dans la réalisation de la pratique. Proposer la ou les techniques de paillage ou de mulch les plus adaptées en fonction des facteurs de production et du contexte pédoclimatique.
  • au travers des expérimentations de mise en œuvre sur le terrain : accompagner et démultiplier sur les territoires, les efforts de R&D en réalisant des essais démontrant l’intérêt agronomique, économique et environnemental de cette solution.

FNSEA/JA et Associations spécialisées : Faire connaitre ces solutions.

La filière la plus consommatrice de films de paillages polyéthylène et biodégradables est la culture maraîchère en plein champ ou sous abri.

La filière la plus utilisatrice de paillages particulaires est la filière ornementale (y compris les productions hors sol de pépinière).

Les grandes cultures, l’arboriculture fruitière, le maraîchage et la viticulture sont des filières sur lesquelles un déploiement de ces techniques peut être envisagé.