En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies pour vous proposer des contenus ciblés adaptés à vos centres d’intérêts et réaliser des statistiques de visite.
Conservation et accès aux informations

La conservation d’informations ou l’accès à des informations déjà conservées sur votre appareil, par exemple, des identifiants de l’appareil, des cookies et des technologies similaires.

Google analytics

Les cookies de google analytics permettent de connaitre la fréquentation du site.

Orge d'hiver
Maladies
Fiche
82

Lutte contre les maladies fongiques de l’orge d’hiver par la résistance des variétés

Amélioration des plantes
Télécharger la fiche

Baisse de l’IFT fongicide d’environ 0,4.

La solution

La solution consiste à généraliser l’usage de variétés d’orge d’hiver résistantes aux maladies fongiques par les agriculteurs.

Le marché des semences d’orge propose actuellement des variétés présentant des profils de résistances variés selon les pathogènes. Les informations sur ces variétés sont mises à disposition des agriculteurs par les canaux de conseils techniques classiques.

Pour les résistances à 3 pathogènes majeurs (rhynchosporiose, helminthosporiose et rouille naine), des variétés à profils de résistance intéressants sont présentes depuis quelques années.

Fonctionnement 

Pour des raisons agronomiques, économiques et environnementales, la résistance aux maladies fait partie des critères majeurs de choix des variétés d’orge d’hiver par les agriculteurs. Le choix nécessairement multicritère prend en compte d’autres caractéristiques variétales comme la qualité spécifique de l’orge au marché brassicole ou pour l’alimentation animale, la productivité, la résistance à la verse et à certains ravageurs. 

Le catalogue des variétés d’orge d’hiver, plus ou moins résistantes aux maladies, est présenté sous forme de tableau. Il est mis à jour régulièrement et disponible à l’adresse suivante : https://www.arvalis.fr/infos-techniques/orges-dhiver-et-de-printemps-le-catalogue-des-varietes-reactualise.

Certificats d'Economie de Produits Phytopharmaceutiques (CEPP) 

Cette solution est éligible aux CEPP : Fiche action n° 2025-067 : Réduire le nombre de traitements au moyen de variétés d'orge d'hiver assez résistantes aux bioagresseurs et à la verse 1.

L’orge est la troisième céréale cultivée en France. La surface allouée à sa culture oscille autour de 1,9 millions d’hectares, soit environ 7 % de la Surface Agricole Utile (SAU) française 2. Avec une production avoisinant les 8 millions de tonnes, la France en est le premier producteur européen 3.

Les attaques de pathogènes fongiques constituent un des principaux facteurs limitants de la production de céréales à paille en France, notamment celle de l’orge d’hiver. Les pertes engendrées sur le rendement peuvent aller jusqu’à 35 à 40% du potentiel en cas d’attaques sévères et combinées de différentes maladies. Selon le pathogène, un impact sur la qualité (technologique et sanitaire) peut aussi devenir significatif dans certaines situations. Le cortège des maladies fongiques affectant l’orge est constitué par des champignons pathogènes aériens responsables d’attaques sur feuilles (rhynchosporiose, helminthosporiose, rouille naine…), plus rarement sur épis (fusarioses), et des champignons pathogènes telluriques (piétin-échaudage, fusarioses…).

La protection phytosanitaire contre les maladies fongiques représente un poste important dans l’itinéraire technique, avoisinant 1,20 IFT pour l’orge d’hiver en moyenne sur la France 4. Celle-ci se raisonne au sein de stratégies de protection intégrée incluant des leviers agronomiques, génétiques et l’utilisation d’outils d’aide à la décision. Au regard de ces éléments et du cadre de production actuel visant à réduire l’usage des produits phytosanitaires, l’obtention, l’emploi et la pleine valorisation des résistances des variétés de l’orge d’hiver vis-à-vis du cortège de pathogènes en France sont, et seront encore plus à l’avenir, des leviers majeurs de la protection intégrée des cultures.

Niveau de réduction d’utilisation et / ou d’impact potentiel

Le travail réalisé dans le cadre de la fiche CEPP associée  a permis d’estimer une baisse d’IFT fongicide d’environ 0,40 (par rapport à un IFT moyen actuel proche de 1,20) dans le cadre d’une valorisation correcte des résistances variétales aux maladies fongiques.

Freins à lever et conditions de réussite

Afin de pleinement mettre en place la solution proposée, il est nécessaire d’augmenter la production et la diffusion des informations nécessaires pour que les agriculteurs puissent valoriser pleinement et durablement les résistances variétales vis-à-vis des pathogènes de l’orge d’hiver dans le cadre des choix variétaux adaptés à leurs contextes pédoclimatiques de production. Cela se décline en 3 axes :

  1. Soutenir et développer les dispositifs d’acquisition de références pour caractériser les variétés de céréales à paille vis-à-vis des résistances aux pathogènes. Ce point concerne à la fois les évaluations à l’inscription et en post-inscription, en utilisant de manière combinée et complémentaire les outils de caractérisation phénotypique et génotypique (présence/absence de gènes de résistance) quand ils seront disponibles. La caractérisation phénotypique restera néanmoins toujours indispensable car le paysage des gènes de résistances présents dans les variétés et des souches de pathogènes est en constante évolution.
  2. Diffuser l’information via des canaux de diffusion efficacesincluant des outils d’aide (OAD) aux choix multicritères destinés aux agriculteurs, qui intègrent l’adaptation des variétés aux contextes pédoclimatiques de production (autres facteurs limitants, pression maladies, adéquation aux débouchés…). Ces OAD experts devront être accessibles directement aux agriculteurs via des canaux numériques, quels que soient leur positionnement géographique et leurs fournisseurs de semences.
  3. Développer des actions de gestion de la durabilité des résistances. L’introduction de gènes de résistances dans les variétés s’accompagne généralement d’une adaptation des populations de pathogènes qui peuvent les « contourner » plus ou moins rapidement selon les maladies. Une gestion durable des résistances présentes dans le matériel végétal proposé aux agriculteurs est donc primordiale. Quand les sources de résistance seront mieux connues, celle-ci passera nécessairement par des actions coordonnées entre les différents acteurs mettant à disposition les variétés sur le terrain pour intégrer cette notion dans les outils de préconisation (alternance de sources de résistance dans le temps ou dans l’espace sur un même territoire par exemple).

 

Indicateurs de déploiement :

L’indicateur de déploiement est le taux d’utilisation de variétés assez résistantes aux maladies (variétés notées 7 ou plus dans le catalogue des variétés d’orge). Il peut être calculé grâce aux : 

  • Statistiques de multiplication des variétés assez résistantes aux maladies(reprise de la méthode d’estimation proposée par la fiche action CEPP n° 2025-067 « Valoriser les variétés d’orge d’hiver assez résistantes aux bio-agresseurs et à la verse pour réduire le nombre de traitements phytosanitaires »).
  • Données d’enquête de pratiques culturales indiquant le taux d’utilisation de variétés résistantes et la prise en compte de ce caractère dans le raisonnement de la protection phytosanitaire par les agriculteurs.

Orge d’hiver.

  1. Réduire le nombre de traitements au moyen de variétés d’orge d’hiver assez résistantes aux bioagresseurs et à la verse | Ecophytopic. https://ecophytopic.fr/cepp/prevenir/reduire-le-nombre-de-traitements-au-moyen-de-varietes-dorge-dhiver-assez-resistantes.
  2. L’orge. https://www.intercereales.com/lorge.
  3. Tout savoir sur l’orge. https://chambres-agriculture.fr/actualites/actualite/tout-savoir-sur-lorge.
  4. Enquête Pratiques culturales en grandes cultures 2021 - IFT et nombre de traitements|Agreste, la statistique agricole. https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/disaron/Chd2407/detail/.