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Fiche
18

Equipements de Protection Individuelle (EPI) : systématiser leur utilisation dans le cadre de la prévention du risque chimique

Agroéquipement
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La solution

Mise en place d’une pédagogie multi-acteurs (communication, outils…) pour mieux informer la filière et au final les agriculteurs des :

  • Evolutions normatives (Normes ISO 27065 et ISO 18889) et réglementaires, qui précisent largement les recommandations sur les EPI.
  • Harmonisation des préconisations (tableau EPI du guide étiquetage Phyteis).
  • Gestion des EPI usagés (Filière d’ADIVALOR mise en place en 2016 : ECO EPI).
  • Nouveaux EPI dédiés au monde agricole, mieux adaptés.

 

La réduction du risque phytopharmaceutique passe par la réduction des dangers intrinsèques des produits mais également par la réduction des expositions à ces derniers. Les Equipements de Protection Individuelle (EPI) sont le dernier levier de prévention visant la réduction des expositions.

Plusieurs textes nationaux et révisions de normes internationales conduisent actuellement à une révolution dans le domaine des EPI agricoles. Face à ces évolutions, et notamment compte tenu des précisions accrues dans les recommandations EPI (quel EPI porter à quel moment ?), un effort particulier de pédagogie multi-acteurs doit être entrepris pour que ces nouvelles règles soient connues et ces nouveaux EPI largement diffusés et correctement utilisés. Concernant spécifiquement les EPI vestimentaires, les nouveautés normatives ouvrent le champ à de nouveaux EPI innovants, avec un effort particulier porté sur le confort, la réutilisabilité et l’esthétisme, tout en assurant un niveau d’efficacité optimal.

La pédagogie devrait également porter sur la nécessité d’une prévention primaire et une organisation pour optimiser l’efficacité des EPI.

Niveau de réduction d’utilisation et / ou d’impact potentiel
Ces équipements, utilisés conformément aux préconisations, engendrent une réduction significative des expositions et donc des impacts sur la santé. Les EPI doivent être inclus dans une réflexion globale de prévention (retrait ou substitution du danger, bonne information, organisation du travail, hygiène, usage d’équipements de protection collectifs et individuels).
L’efficacité des EPI telle que décrite par les modèles d’exposition est de l’ordre de 90 à 95% selon les EPI. Cette donnée ressort de situations test quasi expérimentales que l’on ne retrouve pas en situation réelle de travail chez les agriculteurs. Ce chiffre d’efficacité, par conséquent bien moindre, renvoie à la nécessité d’y associer toujours la prévention primaire. Une publication récente a pu consolider et confirmer ces chiffres d’efficacité1.

Surcoût et/ou gain de la solution
Les EPI représentent un coût certain, leur renouvellement régulier est souvent perçu comme une charge par les utilisateurs.

Impact santé / organisation du travail / pénibilité
L’utilisation des EPI est destinée à diminuer l’exposition des opérateurs et travailleurs aux produits phytopharmaceutiques, afin
de limiter l’impact sur leur santé.
En termes d’organisation du travail, cela requiert une prise en compte par l’employeur de main-d’œuvre pour mettre à disposition et renouveler les EPI.
Les EPI de nouvelle génération sont conçus notamment pour être plus faciles à porter que les précédents. Pour autant, ils sont soumis aux mêmes difficultés quant à leur mise en œuvre en situation réelle de travail. Leur efficacité ne sera optimale que dans un environnement professionnel adapté.

Freins à lever et conditions de réussite
Pour fonctionner, la pédagogie multi-acteurs doit reposer sur des messages et des outils communs pour que l’agriculteur ne soit pas noyé par des informations variables (ou pire, contradictoires). L’ensemble des acteurs de prévention de la filière agricole, dont la MSA, mais également l’administration… doivent travailler de concert. Tout acte de pédagogie repose sur l’investissement de tous (temps de travail, contributions, mise à disposition des réseaux de communication propres à chacun pour le collectif…). Les EPI doivent également être pleinement adaptés aux conditions de travail au champ, quelles que soient les conditions météorologiques.

 

Une première campagne de communication et de prévention multi-acteurs a été mené entre 2019 et 2021 dans le cadre d'un projet Ecophyto piloté par l'association Contrat de solutions pour améliorer la diffusion des évolutions sur les EPI et sur les pratiques vertueuses. 

Aujourd'hui, 100 % des parties du corps à protéger disposent de cadres normatifs EPI spécifiques et d’équipements disponibles sur le marché national (suite aux derniers travaux normatifs : gants partiels notamment pour les travailleurs).

Evolution du taux de port d’EPI pour les opérateurs en charge du mélange, chargement, traitement et nettoyage du matériel phyto en prenant en compte les nouvelles recommandations (données issues du baromètre d'AgroDistribution 2024) :

Déploiement envisagé dans le temps 

  • [EPI vestimentaire normé phyto + tablier de protection] ou [Combinaison chimique] => 43-44% en 2024 - Objectif de 60 % en 2030.
  • Lunette ou écran facial => 54% en 2024 - Objectif de 70 % en 2030.
  • Gants de protection chimique => 87% en 2024 - Objectif de + de 95 % en 2030.

+ de 95 % des distributeurs/négoces disposent d’au moins un point de vente présentant l’ensemble des EPI adéquats conformes aux nouvelles recommandations.

 

Indicateur de déploiement 
Pourcentages de port d’EPI (par catégorie), en conformité avec les nouvelles préconisations, selon un principe d’études barométriques (les données et objectifs ci-dessus sont présentés sur la base de données déclaratives actuelles suivies grâce au baromètre d'AgroDistribution²).

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