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Betterave
Maladies
Fiche
8

Utilisation de variétés tolérantes aux maladies foliaires de la betterave sucrière

Amélioration des plantes
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~ 50 % des surfaces cultivées avec une variété tolérante en 2025.

La solution

Cette solution a pour objectif d’utiliser le levier génétique comme mode de lutte complémentaire aux fongicides afin de limiter leur utilisation grâce à la mise en culture de variétés tolérantes garantissant un meilleur contrôle du développement de la maladie qu’une variété sensible ou peu tolérante. Il est alors possible de retarder le début de la protection fongicide et de l’arrêter plus précocement. Selon la gravité de la maladie, l’économie peut aller actuellement jusqu’à un traitement, soit 1 IFT fongicide, par rapport à une variété sensible. Actuellement, les niveaux de résistance génétique ne permettent pas d’envisager une suppression totale des applications fongicides mais de les réduire. Depuis quelques années, de nouvelles variétés très tolérantes à la cercosporiose permettent une meilleure gestion de la maladie. Elles nécessitent malgré tout des traitements fongicides afin d’optimiser leurs potentiels de rendement et de réduire les risques de contournement de la tolérance.

Durant son développement, la betterave sucrière peut être affectée par quatre différentes maladies fongiques se traduisant par des préjudices sur le rendement atteignant jusqu’à 40 % pour la cercosporiose, 20 % pour l’oïdium et 15 % pour la rouille ou la ramulariose. Ces maladies ont une répartition régionale selon les conditions climatiques : la cercosporiose est la maladie dominante dans toute  la zone de production betteravière même si elle est la plus forte au Sud et à l’Est. La rouille et l’oïdium sont davantage présentes au nord et à l’ouest, la ramulariose est plus rare. La protection fongicide est ainsi le deuxième poste contributeur de l’IFT total. L’IFT fongicide a sensiblement augmenté dès 2017, et ce, dans toutes les zones de production betteravière, passant d’une moyenne de 1,3 en 2011 à 1,7 en 2017 puis 1,8 en 2021. Cette évolution doit être rapprochée du constat général, confirmé par l’analyse des observations du réseau d’épidémiosurveillance : la pression en cercosporiose est en augmentation et se généralise à l’ensemble des zones de production, entrainant plus d’interventions. Au niveau national, ce sont 80 % des premières interventions fongicides qui sont désormais déclenchées par la cercosporiose, contre 40 % avant 2017. De plus, en moyenne, sur l'ensemble des zones de production, les premiers symptômes sont à présent observés une dizaine de jours plus tôt comparativement aux années 2009-2013. Jusqu’en 2015, le seuil d’intervention fongicide était ainsi atteint 1,6 fois en moyenne, passant à 2,3 fois depuis 2016 et augmentant même à 2,6 fois en moyenne depuis 2021.

Niveau de réduction d’utilisation et/ou d’impact potentiel :

Le niveau de réduction dépend de la maladie et du niveau de tolérance des variétés à chacune des quatre maladies.

Si plusieurs maladies arrivent simultanément, la réduction du nombre de traitements sera globalement plus faible.

Impact santé / environnement :

La diminution de l’IFT permet une réduction de l’exposition des travailleurs, des riverains et de l’environnement.

Freins à lever et conditions de réussite :

Le déploiement à plus grande échelle de ces variétés est conditionné par :

  • La mise en avant de l’intérêt des résistances aux maladies foliaires, techniquement et économiquement, pour les agriculteurs et au sein de la filière.
  • L’amélioration de leur productivité dans tous les environnements de croissance afin qu’elles deviennent les variétés de référence pour les agriculteurs. Effectivement, en situation de faible présence ou d’absence de maladie, le potentiel de rendement des variétés tolérantes est le plus souvent inférieur à celui des variétés sensibles ou peu tolérantes. Cette problématique est actuellement travaillée avec les obtenteurs.
  • La gestion des résistances génétiques.

2023 et 2024 ont été des années avec de fortes pressions cercosporiose. Dans ce contexte, le développement des variétés tolérantes et très tolérantes se poursuit.

La situation annuelle de l’IFT fongicide restera soumise aux variations climatiques régionales et parcellaires conditionnant le développement instantané des maladies.

En 2025, environ 50 % des surfaces betteravières étaient cultivées avec une variété tolérante (de peu tolérante à tolérante).

 

Indicateur de déploiement :

Suivi annuel du ratio variétés tolérantes/marché total des semences.

 

Betterave sucrière.