En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies pour vous proposer des contenus ciblés adaptés à vos centres d’intérêts et réaliser des statistiques de visite.
Conservation et accès aux informations

La conservation d’informations ou l’accès à des informations déjà conservées sur votre appareil, par exemple, des identifiants de l’appareil, des cookies et des technologies similaires.

Google analytics

Les cookies de google analytics permettent de connaitre la fréquentation du site.

Pomme de terre
Maladies
Fiche
5

Résistance variétale des pommes de terre vis-à-vis du mildiou

Amélioration des plantes
Télécharger la fiche
30
% de réduction des fongicides
7
,4% de la production de plants certifiés actuellement
Le déploiement de ces variétés dépendra de leur développement commercial

La solution

Les sélectionneurs travaillent actuellement sur l’obtention de nouvelles variétés possédant des facteurs de résistance qui permettent soit de limiter ou d’empêcher totalement le développement de la maladie. Ces facteurs de résistance sont issus des ressources génétiques que les sélectionneurs utilisent dans leur programme de croisements pour la création variétale et notamment les ressources accessibles dans le cadre d’une collaboration avec le Centre de Ressources Biologiques CRB BRACYSOL.

Ce travail de longue haleine qui nécessite des moyens de recherche variétale importants commence à porter ses fruits et des variétés possédant une bonne résistance au mildiou rentrent dans le catalogue français des variétés avec une bonne valeur environnementale et pouvant donc être éligibles à la liste CEPP.

Contexte

Le Mildiou est la principale maladie affectant les productions de pommes de terre. Cette maladie peut être à l’origine de pertes de rendement importantes et pouvant même provoquer la destruction totale de la parcelle. Elle est présente dans toutes les régions et sur tous les types de production de pommes de terres (Plants – Consommation – Transformation industrielle pour l’alimentation humaine et pour la production de fécule).
La maitrise de la maladie nécessite en moyenne par an l’application de 10 à 12 traitements fongicides voire plus les années à forte pression. Dans le cadre d’une protection intégrée vis-à-vis de ce pathogène, l’utilisation de variétés présentant des résistances est un des moyens de lutte pouvant permettre une réduction de cet IFT.

Déploiement actuel
Les variétés éligibles à la liste CEPP représentent pour la campagne 2017, 6,5 % de la production de plants certifiés avec 1354,78 hectares de plants certifiés sur une surface totale française de 20 716 hectares de plants.

En 2021, la production de plants certifiés atteint 1799ha (soit 7,4%), sur une surface totale française de 24 352 hectares de plants.

Déploiement envisagé dans le temps
L
e déploiement de ces variétés dépendra de leur développement commercial auprès des producteurs résultant d’une part de leurs performances agronomiques, de la durabilité des résistances face à l’évolution du mildiou de leur utilisation dans le cadre d’une réelle stratégie de protection intégrée vis-à-vis du mildiou et également des marchés.

Indicateur de déploiement (preuve)
Surface d’hectares de plants certifiés des variétés éligibles à la liste CEPP.

Niveau de réduction d’utilisation et / ou d’impact potentiel
Le niveau d’impact potentiel est actuellement basé sur les études menées par le CTPS dans le cadre de la VATE (Valeur Agronomique, Technologique et Environnementale) concernant les estimations de réduction d’IFT que permettrait l’utilisation des variétés éligibles à la liste CEPP.

Ainsi des variétés peu sensibles au mildiou du feuillage (note CTPS 7,8 et 9) permettraient une réduction de 30 % soit 4,4 IFT. Des variétés assez peu sensibles au mildiou du feuillage (note CTPS 6) permettraient une réduction de 20 % soit 3,2 IFT.

Freins à lever et conditions de réussite
Pour la sélection variétale, le challenge est de proposer des résistances durables dans le temps et dans l’espace vis-à-vis des populations de mildiou qui ont une capacité importante d’évolution et de contournement des résistances présentes dans la plante hôte. La caractérisation et l’accès aux ressources génétiques possédant ces facteurs de résistance est donc primordiale ainsi que la pérennité de ces collections de ressources génétiques. Le challenge est également de combiner dans les nouvelles variétés ces résistances avec les autres critères agronomiques et d’utilisation alimentaire et technologique, critères primordiaux pour leur développement commercial.

ACVNPT : continuer d’orienter ses travaux pour la recherche de variétés tolérantes au mildiou et s’engage à participer à la conservation et à la caractérisation des ressources génétiques.

Acta – les Instituts techniques agricoles au travers de la FN3PT : participer aux efforts de conservation et de caractérisation des ressources génétiques et à participer aux efforts de recherche sur le pathogène.

SEMAE : Promouvoir le progrès génétique et l’utilisation de variétés résistantes adaptées aux usages souhaités.

FN3PT, en tant qu’AOP : faire connaître auprès de ses adhérents et utilisateurs de plants les variétés concernées.

UNPT : communiquer sur l’intérêt d’utiliser de telles variétés dans une démarche de protection intégrée.

FEDEPOM : faire connaître ces variétés auprès de la GMS et des consommateurs.

Chambres d'Agriculture France/La Coopération Agricole/FNA : Promouvoir cette solution auprès des réseaux respectifs (adhérents/membres) pour déclinaison opérationnelle :

  • Au travers du conseil en culture : évaluer le risque pour l’exploitant puis promouvoir les plants de variétés de pomme de terre présentant des résistances. Proposer un itinéraire cultural adapté et combiné pour lutter (prophylactique et curatif) contre l’apparition de la maladie afin de préserver les résistances présentes dans ces variétés.
  • Au travers des expérimentations de mise en œuvre sur le terrain : accompagner et démultiplier sur les territoires, les efforts de R&D en réalisant des essais agronomiques démontrant l’intérêt agronomique, économique et environnemental de cette solution.

Demandes adressées aux acteurs et pouvoirs publics

INRAE : continuer sa participation à la conservation et à la caractérisation des ressources génétiques et sa participation aux actions de recherche sur le pathogène.

Etat : accompagner les efforts de maintien des ressources phytogénétiques et les efforts de R&D pour les variétés résistantes.

Toute la filière pommes de terre depuis la production de plants, de pommes de terre de consommation et de transformation industrielle pour l’alimentation humaine et la production de fécule.