La solution
Les cultures sont sensibles durant toute la période de levée, c’est-à-dire durant les 2 à 3 semaines qui suivent le semis ; par la suite, les tissus deviennent trop durs pour être endommagés.
La lutte repose essentiellement sur des mesures préventives permettant d’éviter les conditions qui attirent la mouche, favorisent la survie des larves ou exacerbent la sensibilité des plantules. Notamment tout ce qui permet d’éviter la présence dans le sol de matière organique en cours de décomposition au moment du semis.
- Eviter les conditions qui attirent la mouche et favorise la survie des larves
- Eviter la présence de matière organique peu décomposée au moment du semis
- Détruire les couverts hivernaux le plus tôt possible
- Utiliser des fumiers bien décomposés et limiter dans la mesure du possible les apports de matière organique avant la culture de légumes
- Anticiper toute incorporation au sol de matière organique fraîche (effluents, résidus de culture, …), de façon à respecter un délai de 2 mois avant de semer, afin que le pic de ponte soit passé
- Eviter le semis direct, surtout en présence de matière organique dans la couche superficielle du sol
- Eviter l’humidité superficielle du sol au semis
- Délai suffisant entre le labour et le semis, raies de semis non creusées, limitation de l’irrigation à la levée
- Soigner la préparation du sol : les façons superficielles de type destruction mécanique de faux semis, lorsqu’elles sont menées en bonnes conditions, ont un effet desséchant défavorable à la survie des œufs et des larves, et limiter le travail du sol au cours des 3 semaines précédant le semis
- Favoriser la vigueur germinative en réduisant la période de levée et donc de sensibilité des cultures
- Semer sur un sol suffisamment réchauffé
- Limiter la profondeur de semis dans les terres ressuyant mal
- Semis à moins de 2 cm de profondeur pour les haricots
- Semis à 3-4 cm de profondeur maximum pour les pois, avec un semoir de précision
- Utiliser si nécessaire un engrais starter pour accélérer la croissance des légumes
- Eviter la présence de matière organique peu décomposée au moment du semis
Ces pratiques doivent être combinées entre elles. Elles peuvent ne pas suffire à elles seules à supprimer le risque d’attaque des cultures par les mouches quand les conditions, en particulier climatiques, sont favorables au développement du bioagresseur.