La solution
La lutte repose principalement sur des mesures préventives visant à éviter les conditions favorables à l’attraction des mouches, à la survie des larves ou à la vulnérabilité des jeunes plantes.
Les leviers mobilisables sont les suivants :
- Eviter la présence de matière organique peu décomposée au moment du semis, en veillant à :
- Détruire les couverts hivernaux le plus tôt possible.
- Limiter dans la mesure du possible les apports de matière organique avant la culture de légumes, et le cas échéant, privilégier des formes bien décomposées.
- Anticiper toute incorporation au sol de matière organique fraîche (effluents, résidus de culture, …), de façon à respecter un délai de 2 mois avant de semer.
- Eviter le semis direct, surtout en présence de matière organique dans la couche superficielle du sol.
- Réduire l’humidité en surface au moment du semis, en mettant en œuvre :
- Une préparation soignée du sol : privilégier d’effectuer le travail profond au moins trois semaines avant le semis ; par ailleurs, les interventions superficielles, comme le faux semis, réalisées dans de bonnes conditions, contribuent à dessécher le sol, limitant ainsi la survie des œufs et des larves.
- Une gestion parcimonieuse de l’irrigation jusqu’à la levée
- Favoriser la vigueur germinative en réduisant la période de levée et donc de sensibilité des cultures, en s’assurant de :
- Semer sur un sol suffisamment réchauffé
- Limiter la profondeur de semis dans les terres ressuyant mal :
- Semis à moins de 2 cm de profondeur pour les haricots
- Semis à 3-4 cm de profondeur maximum pour les pois, avec un semoir de précision
- Utiliser si nécessaire un engrais starter pour accélérer la croissance des légumes
Figure n° 1 : Photos d’essais de mouches du semis sur haricot (©Unilet)
Ces pratiques doivent être combinées entre elles. Elles peuvent ne pas suffire à elles seules à supprimer le risque d’attaque des cultures par les mouches quand les conditions, en particulier climatiques, sont favorables au développement du bioagresseur.
Ces mesures de prophylaxie concernent l’ensemble des parcelles exposées au risque. Elles sont déjà largement préconisées et utilisées en fonction des situations de chaque parcelle.
