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Cultures légumières, fruitières, champignon de couche
Maladies
Fiche
52

Lutte contre les maladies des cultures légumières et fruitières avec avec Bacillus amyloliquefaciens subsp. Plantarum

Une solution à intégrer aux programmes de traitements en remplacement d’une ou plusieurs solutions conventionnelles

La solution

La bactérie Bacillus amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747 est une substance active fongicide et bactériostatique. Appartenant à un genre bien connu en agriculture, cette bactérie a pour habitat naturel le sol et plus particulièrement la proximité des racines. La solution est autorisée pour lutter contre de nombreuses maladies fongiques et bactériennes en vigne et en cultures légumières et fruitières.

Mode d’action :

La solution agit principalement comme antagoniste sur les pathogènes, mais joue également un rôle de Stimulateur de Défenses des Plantes (SDP). L’antagonisme direct est dû majoritairement aux lipopeptides, molécules secrétées par les colonies bactériennes, ayant pour effet d’inhiber la croissance et/ou la germination d’un grand nombre de champignons pathogènes. Ces lipopeptides ont également pour effet l’amorçage des mécanismes de défense des plantes.

Application :

Les applications sont nécessairement préventives, tôt en saison, au début des stades sensibles aux infections, pour bénéficier au mieux de la stimulation des défenses naturelles.

Il est également pertinent de positionner le produit en fin de cycle pour bénéficier de son profil sans LMR (Limites maximales de résidus) et pour la partie conservation des denrées alimentaires (exemple : allonger la conservation des fraises après récolte).

Formulation, dose homologuée, nombre d’application maximal, Intervalle minimum entre applications, Délai Avant Récolte (DAR) et Délai de rentrée (DRE) 1 :

Utilisable en Agriculture Biologique (UAB) et Certificats d’Economie de Produits Phytosanitaires (CEPP) :

D’un point de vue réglementaire, le produit figure sur la liste des produits de biocontrôle 2. Cette solution est UAB et éligible au CEPP (Fiche action n° 2024-028 « Lutter contre divers champignons pathogènes du feuillage au moyen d’un produit de biocontrôle » 3).

 

Les maladies du feuillage et de conservation des fruits et légumes sont causées par divers champignons et bactéries. Elles ont pour conséquence des diminutions de la vigueur des plants pouvant aller jusqu’à leur mort, ainsi que des baisses de rendement ou de qualité des productions. Elles concernent toutes les productions végétales et sont plus ou moins impactantes économiquement, en fonction des cultures et des maladies en cause.

A noter que les traitements fongicides représentent actuellement environ 70 % des traitements phytosanitaires employés en arboriculture, en maraichage et en viticulture.

Niveau de réduction d’utilisation et/ou d’impact potentiel

Bacillus amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747 constitue une solution à intégrer aux programmes de traitements en remplacement d’une ou plusieurs solutions conventionnelles selon la pression et le mode de raisonnement de la protection phytosanitaire.

Surcoût et/ou gain de la solution

Le mode d’action de Bacillus amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747 rend nécessaire le renouvellement de son application quand un seul produit conventionnel aurait été appliqué. Pour cette raison, la stratégie de remplacement d’un conventionnel par le produit contenant cette substance active peut s’avérer plus couteuse.

Cependant, une analyse économique a été réalisée par exemple pour les utilisations en pomme et en prune et démontre que l’utilisation de Bacillus amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747 est rentable en pomme dès qu’il permet de réduire de 0,75 % les fruits touchés par les maladies de conservation (2 traitements à 1,5 kg/ha) et en prune dès qu’il permet de réduire de 1 % les fruits moniliés (2 traitements à 1,5 kg/ha).

Impact santé / organisation du travail / pénibilité

Santé : Les études toxicologiques réalisées montrent que B. amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747 ne possède pas de potentiel toxique, infectieux ou pathogène pour l’Homme. Il bénéficie du statut de présomption d’innocuité reconnue (Qualified Presumption of Safety – QPS) tel qu’établi par le comité scientifique de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). La substance active est exempte de Limite Maximale de Résidus (LMR) et est donc compatible avec les exigences des cahiers des charges de labels « sans résidu de pesticides » par exemple.

Organisation du travail / pénibilité : Les conditions d’application sont similaires à celles d’un produit conventionnel et ne modifient donc pas l’organisation générale du travail des agriculteurs. Néanmoins, l’utilisation de ce Bacillus nécessite une vigilance particulière par rapport à certains mélanges. L’organisation des chantiers de traitement doit donc prendre en compte ces incompatibilités (pour plus d’informations, se rapprocher de l’entreprise commercialisant les produits à base de B. amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747).

Freins à lever et conditions de réussite

Une attention particulière doit être portée sur la qualité d’application, étant donné que c’est un produit de contact. De plus, il importe de traiter en amont des attaques. Le produit ne peut plus avoir d’effet dès lors que le pathogène a déjà pénétré dans la plante. En tant que stimulateur de défense des plantes, il est le plus efficace au tout début des périodes propices aux attaques. Enfin, la solution étant très lessivable, l’application devra être renouvelée en cas de pluies supérieures à 20 mm.

* 2018 était la première année d’utilisation de Bacillus amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747. La substance a été utilisée dans un premier temps surtout en agriculture biologique, notamment sur sclérotinioses de la salade, PSA du kiwi, gloeosporiose en pomme, moniliose des fruits en pêche et botrytis en vigne.

 

Indicateurs de déploiement :

  • Surfaces de pommiers, salades, kiwis, pêchers et vignes traitées avec Bacillus amyloliquefaciens plantarum souche D747. Cet indicateur étant difficile à quantifier directement, il nécessite la mise en place de suivis réguliers auprès des producteurs et des acteurs de la filière, par exemple via des enquêtes annuelles sur les pratiques agricoles.
  • Ventes de Bacillus amyloliquefaciens plantarum souche D747, toutes filières confondues (source BNV-D Traçabilité 4). Depuis 2018, aucune donnée de vente n’a été enregistrée sur le site.
  • Nombre de CEPP obtenus.

Les cultures légumières (concombre, fraise, melon, laitue, tomate, poivrons) sont concernées pour la lutte contre la pourriture grise, les sclérotinioses ou l’oïdium. Les cultures fruitières (pommier, poirier, pêcher, cerisier, kiwi entre autres) sont concernées pour la lutte contre le feu bactérien, les monilioses, bactérioses. Enfin, B. amyloliquefaciens est également utilisé pour traiter les substrats et terreaux nécessaires à la culture de champignons.

Les produits commerciaux homologués contenant la solution sont disponibles sur le site Ephy de l’Anses : https://ephy.anses.fr/substance/bacillus-amyloliquefaciens-subsp-plantarum-d747

Fiches GECO :

Fiches Guide ECOPHYTO :

Fiches Guide sur les pratiques alternatives aux produits phytosanitaires - Chambre régionale d’agriculture de Rhône-Alpes :

 

Pour approfondir ce sujet, vous pouvez consulter les sites suivants :

  1. Bacillus amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747. Ephy (Anses) https://ephy.anses.fr/substance/bacillus-amyloliquefaciens-subsp-plantarum-d747.
  2. Quels sont les produits de biocontrôle ? Ministère de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire https://agriculture.gouv.fr/quels-sont-les-produits-de-biocontrole.
  3. Lutter contre divers champignons pathogènes du feuillage au moyen d’un produit de biocontrôle. Ecophytopic https://ecophytopic.fr/cepp/proteger/lutter-contre-divers-champignons-pathogenes-du-feuillage-au-moyen-dun-produit-de.
  4. BNV-D Traçabilité. https://ventes-produits-phytopharmaceutiques.eaufrance.fr/.