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Cultures légumières, fruitières, champignon de couche
Maladies
Fiche
52

Lutte contre les maladies fongiques et bactériennes des cultures légumières et fruitières avec Bacillus amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747

La solution

La bactérie Bacillus amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747 est une substance active fongicide et bactériostatique.
Elle agit principalement comme antagoniste sur les pathogènes, mais joue également un rôle de stimulateur des défenses des plantes. Appartenant à un genre bien connu en agriculture, cette bactérie a pour habitat naturel le sol et plus particulièrement la proximité des racines. La substance est autorisée pour lutter contre de nombreuses maladies fongiques et bactériennes en vigne et en cultures légumières et fruitières.
L’antagonisme direct est dû majoritairement au lipopeptides, molécules secrétées par les colonies microbiennes, ayant pour effet d’inhiber la croissance et/ou la germination d’un grand nombre de champignons pathogènes. Ces lipopeptides ont également pour effet l’amorçage des mécanismes de défense des plantes.
Les applications sont nécessairement préventives, au début des stades sensibles aux infections. Il est préférable de positionner le produit en début de cycle, pour bénéficier au mieux de la stimulation des défenses naturelles. Il est également pertinent de le positionner en fin de cycle pour bénéficier de son profil sans LMR.

Contexte

Les maladies du feuillage et de conservation des fruits et légumes sont causés par divers champignons et bactéries et ont pour conséquence des diminutions de la vigueur des plants pouvant aller jusqu’à leur mort, ainsi qu’à des baisses de rendement ou de qualité des productions. Elles concernent toutes les productions végétales et sont plus ou moins impactantes économiquement, en fonction des cultures et des maladies en cause. En valeur, les traitements fongicides en général représentent actuellement environ 70 % des traitements phytosanitaires employés en arboriculture, en maraichage et en viticulture.

Déploiement actuel
2018 était la première année d’utilisation Bacillus amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747. La substance a été utilisée dans un 1er temps surtout en agriculture biologique, notamment sur sclérotinioses de la salade, PSA du kiwi, gloeosporiose en pomme, moniliose des fruits en pêche et botrytis en vigne.

Déploiement envisagé dans le temps
Le déploiement attendu d’ici 3 ans est le suivant (en part de marché) :

  • Pomme – Maladies de Conservation : 15%
  • Salade – Sclérotinia : 15%
  • Kiwi – PSA : 20%
  • Fruits à noyau – Moniliose Fruit : 10%

Indicateur de déploiement avec valeur initiale (preuve)
Ventes des produits de biocontrôle contenant le Bacillus amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747.

Niveau de réduction d’utilisation et / ou d’impact potentiel
Bacillus amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747constitue une solution à intègrer aux programmes de traitements en remplacement d’une ou plusieurs solutions conventionnelles selon la pression et le mode de raisonnement de la protection phytosanitaire.

Freins à lever et conditions de réussite
L’application est identique à celle d’un fongicide classique. Il se stocke à température ambiante et ne nécessite aucune condition particulière de stockage.

Une attention particulière doit être portée sur la qualité d’application, étant donné que c’est un produit de contact. L'autre point crucial est la période de traitement qui doit être en amont des attaques. Le produit ne peut plus avoir d’effet dès lors que le pathogène a déjà pénétré dans la plante. De plus, en tant que stimulateur de défense des plantes, il est le plus efficace au tout début des périodes propices aux attaques.

Surcoût et/ou gain de la solution
Surcoût : le mode d’action de Bacillus amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747 rend nécessaire le renouvellement de son application quand un seul conventionnel aurait été appliqué. Pour cette raison, la stratégie de remplacement d’un conventionnel par le produit contenant cette substance active peut s’avérer plus couteuse. Cependant, une analyse économique a été réalisée par exemple pour les utilisations en pomme et en prune et démontre que l’utilisation de Bacillus amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747 est rentable en pomme dès qu’il permet de réduire de 0,75 % les fruits touchés par les maladies de conservation (2 traitements à 1,5 kg/ha) et en prune dès qu’il permet de réduire de 1 % les fruits moniliés (2 traitements à 1,5 kg/ha).

Gain : la substance active est exempt de LMR, et est donc compatible avec les exigences des cahiers des charges de labels sans résidus par exemple. Les produits contenant cette substance sont utilisables en agriculture biologique et sont listés sur la liste biocontrôle de la DGAL.

Impact santé / organisation du travail / pénibilité (si lien direct)
Les études toxicologiques réalisées montrent que B. amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747 ne possède pas de potentiel toxique, infectieux ou pathogène pour l’Homme. Il bénéficie du statut de présomption d’innocuité reconnue (Qualified Presumption of Safety – QPS) tel qu’établi par le comité scientifique de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
Les conditions d’application sont similaires à celles d’un produit conventionnel, et ne modifient donc pas l’organisation générale du travail des agriculteurs. Néanmoins, l’utilisation de ce Bacillus nécessite une vigilance particulière par rapport à certains mélanges. L’organisation des chantiers de traitements doit donc prendre en compte ces incompatibilités (pour plus d’informations, se rapprocher de l’entreprise commercialisant les produits à base de B. amyloliquefaciens subsp. plantarum souche D747).

IBMA France (association française des entreprises de produits de biocontrôle) : faire connaître ces solutions de
biocontrôle. Favoriser le développement des formations sur le biocontrôle pour apprendre à utiliser ces solutions.

Acta – les Instituts techniques agricoles au travers du Ctifl : acquérir des références et intégrer ces solutions dans des
systèmes de production intégrés. Diffuser les résultats dans les supports techniques (notamment EcophytoPIC) et auprès des
réseaux Dephy Ferme.

Chambres d'Agriculture France/La Coopération Agricole/FNA : promouvoir cette solution auprès des réseaux respectifs (adhérents/membres) pour déclinaison opérationnelle :

  • au travers du conseil en culture : accompagner les agriculteurs dans le raisonnement de la lutte contre les maladies fongiques et bactériennes en fonction de l’ensemble des facteurs de production et du contexte pédoclimatiques. Proposer un itinéraire cultural adapté et combiné pour lutter (prophylactique et curatif) contre les pathogènes.
  • au travers des expérimentations de mise en œuvre sur le terrain : accompagner et démultiplier sur les territoires, les efforts de R&D sur l’utilisation de méthodes de biocontrôle en réalisant des essais démontrant l’intérêt agronomique, économique et environnemental de cette solution.
  • au travers des actions d’approvisionnement et de déploiement des outils auprès des producteurs : promouvoir l’utilisation
    de la bactérie et permettre un approvisionnement optimal via des outils logistiques qui préservent l’efficacité biologique de la solution.

Légumes de France, FNP Fruits et FNSACC : faire connaître et diffuser cette solution auprès de leurs adhérents et de
façon plus large, l’ensemble des solutions de biocontrôle disponibles.

Les cultures légumières (concombre, fraise, melon, laitue, tomate, poivrons) sont concernées pour la lutte contre la pourriture grise, les sclérotinioses ou l’oïdium. Les cultures fruitières (pommier, poirier, pêcher, cerisier, kiwi entre autres) sont concernées pour la lutte contre le feu bactérien, les monilioses, bactérioses. Enfin, B. amyloliquefaciens est également utilisé pour traiter les substrats et terreaux nécessaires à la culture de champignons.