Niveau de réduction d’utilisation et / ou d’impact potentiel
Le premier traitement conventionnel du blé pourrait être réduit de 50 % grâce au soufre dans la plupart des cas. Les conditions permettant une substitution totale du T1 par du soufre méritent encore d’être expérimentées et validées.
Freins à lever et conditions de réussite
Extension d’usage : le soufre n’est pas homologué contre la septoriose. Mais plusieurs demandes d’extensions d’autorisations de mise sur le marché (AMM) pour lutter contre la septoriose du blé ont été déposées (au moins 4). Pour le printemps 2018, le soufre a bénéficié d’une dérogation 120 jours pour cet usage. Une reconnaissance par une AMM de l’intérêt du soufre pour un usage septoriose est indispensable pour permettre son développement. Trois extensions d’AMM ont été obtenues au dernier trimestre 2018.
Combinaison de solutions : l’autorisation d’autres solutions de biocontrôle, sur cette cible permettrait de proposer des solutions plus efficaces en association avec du soufre. Une solution à base de phosphonates de potassium est actuellement en évaluation à l’ANSES et permettrait d’envisager des associations dont l’intérêt a déjà été démontré en expérimentation. Pulvérisateur : la garantie de l’absence de problème technique à l’application tel que le bouchage des buses serait de nature à rassurer les utilisateurs, les coopératives et négoces.
Expérimentation : l’expérimentation, visant à démultiplier l’usage du soufre est une voie dans laquelle il serait utile d’engager des moyens.
Mélanges : réduire la dose d’un produit non mélangeable en raison de son classement toxicologique (ex : produits à base d’époxiconazole), grâce à un produit de biocontrôle (ex : soufre), n’est pas possible sans établir un dossier de demande d’autorisation de mélange à l’ANSES, nécessitant à la fois des moyens et des délais.
CEPP : La lutte par le soufre contre d’autres bioagresseurs que l’oïdium (y compris septoriose) est désormais couverte par la fiche CEPP 2017-008 actualisée. Mais les usages relevant d’une dérogation, ne peuvent pas générer de CEPP. Les extensions d’AMM obtenues, les usages du soufre sur septoriose peuvent désormais générer des CEPP.
Surcoût et/ou gain de la solution
Pas de surcoût lié à la solution lorsqu’il s’agira de substituer une partie du T1 par du soufre.
Impact santé / organisation du travail / pénibilité
La solution ne présente aucun impact sur la santé lorsque les conditions d’emploi sont respectées.