La solution
Face aux enjeux sociétaux et environnementaux, la lutte contre cette bactérie ne peut pas se focaliser uniquement sur l’application de produits de protection des plantes mais doit être intégrée dans une gestion systémique du verger (sélection de variétés moins sensibles, mode d’irrigation…) mais aussi par une prise de conscience collective d’une nécessité de gérer la maladie au niveau global du territoire afin de réduire de présence de la bactérie dans l’environnement (hors vergers).
La baisse de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques contre le feu bactérien passe par une mobilisation de tous les acteurs de la surveillance et de la gestion du territoire, notamment sur l’entretien des espaces non agricoles pour surveiller, les plantes hôtes du feu bactérien telles que : aubépines, sorbiers, pyracantha, cotoneaster, cognassiers, framboisiers, plantes de la famille des rosacées et éliminer les foyers identifiés. Toutes les zones non agricoles sont ainsi concernées : forêts, bords de route et autoroutes, bords de ligne SNCF, de rivières et canaux de navigation, mais aussi les haies de zones agricoles, etc…
Les actions pourraient donc être :
- Formation des collectivités à l’identification des symptômes et plantes hôtes du feu bactérien.
- Eradication des foyers identifiés sur le domaine public à proximité des cultures sensibles.
- Information affichée en mairie dans les communes ayant appliqué une destruction de verger et sollicitation pour que les particuliers signalent les arbres malades chez eux. Mobilisation du personnel communal ou tout autre collectif volontaire pour proposer un diagnostic et une intervention prise en charge par (un fond) collectif. Diffusion dans les journaux communaux des mesures préventives notamment en termes de taille des arbres.
- Règlementation (l’arrêté du 12 août 1994 identifie une liste positive de plantes à ne pas multiplier ni vendre, et qui sont les plus sensibles (différentes espèces de Malus, cotonéaster, pyracantha, etc.), ou information explicite relative à la vente de plantes hôtes en jardinerie pour sensibiliser les particuliers et éviter qu’ils ne plantent des espèces sensibles au feu bactérien sur leur propriété sans en assurer la surveillance et mettre en œuvre un minimum de mesures prophylactiques.