La solution
La mesure consiste à décaler la date de semis du blé de quelques semaines (par exemple le 25 octobre au lieu du 5 octobre), tout en restant dans les plages optimales conseillées régionalement par type de variété pour éviter un effet dépressif sur le rendement.
Fonctionnement ou mise en œuvre :
Dans une première approche, la réduction d’usage des produits phytopharmaceutiques sera estimée exclusivement en termes d’insecticides, l’économie potentielle en herbicides étant délicate si on considère que la mesure va surtout être mise en œuvre dans des situations qui ne sont plus gérées correctement et nécessitent une forte couverture herbicide.
Avantage de la solution sur les cibles :
- Pucerons et cicadelles vecteurs de viroses (comme la Jaunisse Nanisante de l’Orge : JNO) : l’objectif est de réduire la concomitance entre les vols de pucerons ou de cicadelles et la période de plus forte sensibilité de la culture (premiers stades).
- Adventices graminées : en décalant la date de semis à une période moins favorable à la germination des adventices, on réduit directement le nombre d’adventices présentes dans la culture et on peut aussi caler un faux semis supplémentaire, susceptible de réduire encore la pression. Le passage d’un outil détruit les levées et contribue à épuiser les graines en condition de germer dans l’horizon superficiel. Au moment du semis véritable, ce sera autant d’adventices qui auront été
gérées en amont. - Maladies : le retard de la date de semis peut avoir un intérêt également pour réduire le risque de piétin échaudage, mais cette maladie ne fait pas l’objet de traitements en végétation et peut être gérée par la rotation.
Ainsi, la mesure est surtout intéressante pour lutter contre les vecteurs potentiels de virus à l’automne, en l’absence d’autres alternatives que l’application de pyréthrinoïdes en végétation. Elle sera également utile dans les parcelles les plus infestées en graminées automnales devenues ingérables avec la seule application d’herbicides.
