Contexte
En France, le basilic (Ocimum basilicum) est une plante aromatique très appréciée par le consommateur. De ce fait, cette espèce occupe une place stratégique dans la production industrielle de plantes aromatiques, mais aussi dans la production maraîchère périurbaine et horticole d’aromates en pots.
La culture du basilic de plein champ ou sous abri, à destination de l’industrie agroalimentaire, représente près de 250 ha en France (600 ha en Europe). Elle est dominée à plus de 95 % par le type variétal « Grand vert » ou « Génois ». Les chiffres d’affaires estimés à la production sont de 10 à 20 millions d’euros pour le basilic à destination de la surgélation et de 7 à 9 millions pour le marché du frais. Les cultures de plein champ représentent donc un chiffre d’affaires total d’au moins 20 millions €. Depuis le début des années 2000, les cultures de basilic en Europe sont attaquées par une maladie d’origine fongique : le mildiou (Peronospora belbarhii). Le pathogène responsable de cette maladie provoque des symptômes foliaires qui rendent la plante impropre à la consommation en frais mais aussi à la transformation (surgélation, déshydratation).
Le cycle du pathogène est fulgurant et peut, en l’espace de 3 à 4 jours, détruire une culture quand les conditions climatiques sont réunies. Il n’existe, à ce jour, aucun moyen efficace de faire diminuer cette pression sanitaire de départ ni aucune variété de type « Grand Vert » tolérante. Enfin, les solutions de protection phytosanitaire applicables en foliaire sont très limitées et ne sont pas suffisamment efficaces pour garantir une protection tout au long de la culture. Pour les productions en Agriculture Biologique (AB), il n’existe à ce jour aucun produit efficace contre cette maladie.