En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies pour vous proposer des contenus ciblés adaptés à vos centres d’intérêts et réaliser des statistiques de visite.
Conservation et accès aux informations

La conservation d’informations ou l’accès à des informations déjà conservées sur votre appareil, par exemple, des identifiants de l’appareil, des cookies et des technologies similaires.

Google analytics

Les cookies de google analytics permettent de connaitre la fréquentation du site.

Lavande
Maladies
Fiche
43

Création de variétés de lavande tolérante au dépérissement de la lavande

Amélioration des plantes
Télécharger la fiche

La solution

Un large programme de création variétale a permis de sélectionner différents parents potentiels parmi une collection d’individus prospectés pour leur tolérance au dépérissement en parcelles de production. Différentes combinaisons de croisement de plusieurs de ces clones parentaux (polycross) ont permis de créer 3 variétés synthétiques ou variétés populations améliorées : Rapido, Carla et Saralia. Ces 3 variétés ont déjà montré leur intérêt vis-à-vis des anciennes variétés populations compte tenu de leur plus haute tolérance au dépérissement. Ces 3 variétés ou leurs descendances issues de semences de ferme ont aujourd’hui supplanté les anciennes variétés populations et permis de sauver une filière menacée sur le plan sanitaire malgré des débouchés économiques porteurs.

Contexte

La lavande et le lavandin, originaires du bassin méditerranéen, sont deux espèces d’importance économique appartenant au patrimoine français. Cette filière de production présente de nombreux débouchés dans les industries de la parfumerie, la cosmétique, la pharmacopée mais aussi d’autres externalités positives, comme l’activité touristique ou la production de miel de lavande. Leader sur le marché mondial du lavandin et en 2e place pour celui de la lavande, la France est à la pointe de cette industrie et doit faire face à de nombreuses contraintes et notamment sanitaires pour maintenir son rang.

Les cultures de lavande (Lavandula angustifolia) et de lavandin (Lavandula angustifolia X Lavandula latifolia), ont en commun d’être gravement affectées par le phytoplasme du Stolbur, agent pathogène transmis par l’insecte vecteur Hyalesthes obsoletus (Hémiptère : cixiidae). Les symptômes engendrés portent le nom de « dépérissement à stolbur ». Pour les cultures de lavande, la maladie du dépérissement à Stolbur est le problème sanitaire principal, et conduit à des baisses de rendement, à des arrachages précoces de parcelles, et à un recul des surfaces cultivées en lavande, espèce plus sensible que le lavandin. Sans solution ni contre le phytoplasme, ni contre son vecteur, des alternatives génétiques ont été recherchées par l’Iteipmai.

Déploiement actuel
Les variétés créées ou leur descendance sous forme de semences de ferme représentent aujourd’hui presque 10% de la totalité de surface cultivées par la filière lavandicole. Sans ces variétés, le segment de filière des lavandes de population aurait périclité.

Déploiement envisagé dans le temps
La recherche de nouvelles variétés tolérantes est toujours très active notamment sur la lavande clonale et sur le lavandin.
Si des variétés tolérantes sont créées pour ces segments de la filière lavandicole, le déploiement pourra passer de 10% actuellement à 30% des surfaces, voire plus si la qualité de l’huile essentielle produite par ses variétés correspond au standard du marché actuel.

Indicateur de déploiement (preuve)
Taux d’adoption des variétés.

Niveau de réduction d’utilisation et/ ou d’impact potentiel
La lutte chimique contre le dépérissement est inexistante et la lutte chimique contre le vecteur de l’insecte est très peu efficace. La création de ces variétés était une nécessité sanitaire pour maintenir une filière.

Freins à lever et conditions de réussite
Même si les variétés créées ont fait leur preuve, leur niveau de tolérance reste encore insuffisant pour maintenir une lavanderaie sur une période de temps, importante en particulier dans les zones à forte pression sanitaire. La recherche de nouvelles variétés doit donc être maintenue de manière à pouvoir obtenir des variétés montrant un niveau de tolérance plus important, tout en garantissant rendement et qualité aux producteurs. Par ailleurs, les segments de filière lavandin et lavande clonale nécessitent eux aussi des travaux visant à diminuer le risque sanitaire lié au dépérissement. Aujourd’hui, la diversité des variétés est faible (1 variété de lavandin représente 85% du marché de tous les lavandins), ce qui est un risque fort pour la production en cas d’apparition de pathogènes émergents.

Acta – les Instituts techniques au travers de l’Iteipmai : poursuivre la diffusion des variétés sélectionnées, poursuivre les programmes de création variétale sur la lavande de population, la lavande clonale et le lavandin, mettre au point des outils d’aides à la sélection permettant de caractériser plus rapidement les individus potentiellement intéressant vis-à-vis du dépérissement à Stolbur.

SEMAE : promouvoir le progrès génétique et l’utilisation de variétés résistantes adaptées aux usages souhaités.

PPAM de France : communiquer auprès des producteurs sur l’existence de ces variétés et promouvoir leur utilisation.

Demande adressée aux pouvoirs publics : poursuivre le soutien financier à ces programmes de sélection variétale.

PPAM – Lavande population.