La solution
Le jeu peut avoir des formes très variables : jeu de pièces ou tuiles, dès, cartes, plateau, livre, dispositif numérique. Il peut se jouer seul ou en groupe.
S’il est joué seul, il fera partie de ressources disponibles ou pourra être inclus dans une activité à distance et asynchrone, afin de mobiliser les connaissances acquises en formation ou lors d’une journée technique, par exemple.
En groupe, on peut introduire le jeu dans des sessions pédagogiques ou d’animation afin :
- De faire découvrir de nouvelles méthodes de protection des cultures ;
- De sensibiliser à la complexité d’une approche plus globale ou holistique ;
- De favoriser les échanges entre les participants à cette session.
La session « jeu pédagogique » sera donc incluse dans un ensemble d’activités diverses en salle ou sur le terrain.
Suivant le public, cette inclusion peut prendre des formes différentes :
- Intégration d’une « session – jeu » dans un cours pour des étudiants ou une session de formation continue pour des professionnels afin d’aborder une problématique particulière ;
- Utilisation d’un jeu pour valider les acquis lors d’une visite terrain (ferme, expérimentation) ;
- Utilisation d’un jeu pour faire émerger des questions et inciter la recherche d’informations plus complètes sur une technique et provoquer des échanges entre les participants.
Exemples de jeux
Les jeux développés dans le cadre des projets européens Euclid et IWMPraise reposent sur la gestion des bioagresseurs (maladies et ravageurs dans le premier cas, adventices dans le second) à l’aide de différentes méthodes, alternatives ou non.
A chaque tour de jeu, la météo influe sur le développement des bioagresseurs et les joueurs doivent choisir des techniques préventives ou curatives à mettre en œuvre dans la limite des ressources financières et de temps de travail disponibles. Chaque technique est donc affectée d’un coût et d’un temps de travail mais également d’un facteur d’impact sur des paramètres santé (toxicité, résidus) et environnement (écotoxicité, effet sur les auxiliaires, qualité de l’eau, faune du sol, qualité agronomique du sol).
Le jeu permet à la fois de prendre conscience de l’impact des bioagresseurs sur la production mais aussi de celui de chacune des pratiques. L’utilisation unique de solutions chimiques permet bien entendu le contrôle des bioagresseurs mais l’impact provoqué pénalise fortement les indicateurs santé-environnement. Par ailleurs, le jeu montre que la mise en œuvre de méthodes préventives est indispensable pour éviter l’emploi des produits phytopharmaceutiques, dont le recours est parfois inévitable pour réguler des bioagresseurs mal maîtrisés.
Ainsi, il s’agit de trouver un compromis entre la bonne gestion des bioagresseurs et l’emploi de techniques ayant le minimum d’impacts.
Ce principe de « jeu » peut aussi être utile pour faciliter le dialogue autour de la protection des cultures avec la société civile. Un nouveau jeu de plateau « Codes d’agris » a été développé par l’Association Contrat de solutions pour former les agriculteurs à argumenter sur leurs pratiques lors de mises en situation concrètes.