Niveau de réduction d’utilisation et/ou d’impact potentiel
- Sur pommier et poirier, l’économie attendue vis-à-vis du carpocapse et de la tordeuse orientale est de 2 à 5 IFT. Calcul basé sur un calendrier de traitement dit de référence pour une situation de pression carpocapse moyenne à élevée. Dans certains vergers, une seule application d’insecticide sur les pics de vols est suffisante voire aucune lorsque le niveau de pression est faible.
- Sur pécher et abricotier, l’économie attendue vis-à-vis de la tordeuse orientale est de 2 à 6 IFT. La confusion sexuelle permet dans certains cas de s’affranchir totalement de traitements insecticides contre la tordeuse orientale (parcellaire grand et homogène, pression tordeuse faible à moyenne) mais peut rendre nécessaire 1 à 3 interventions sur d’autres chenilles foreuses de fruits (petite mineuse, tordeuse de la pelure) voire d’autres ravageurs (cochenilles, thrips).
- Sur prunier, l’économie attendue vis-à-vis du carpocapse et de la tordeuse orientale est de 1 à 5 IFT. La confusion sexuelle permet dans certains cas de s’affranchir totalement de traitements insecticides contre le carpocapse et la tordeuse orientale (parcellaire grand et homogène, pression carpocapse et tordeuse faible à moyenne).
- Sur noyer, l’économie attendue vis-à-vis du carpocapse est de 2 à 3 IFT. La protection contre le carpocapse sur noyer consiste en 1 à 2 traitements sur la première génération et 2 sur la deuxième. Sur la 2e génération, la réduction est plus limitée si présence de mouches, et nécessite d’un à deux insecticides pour le moment. L’économie dans ce cas est donc seulement de 1 à 2 IFT. Mais si une de solution de piégeage massif pour la mouche se développe, la situation sera différente. La confusion peut permettre le choix d’un autre produit de biocontrôle pour la lutte contre la mouche du Brou (Synéïs appât, Sokalci Arbo).
Freins à lever et conditions de réussite
Une mise en place sur des grandes surfaces favorise l’efficacité de la technique (minimum 2 ha), parfois à l’échelle de plusieurs exploitations ou d’un bassin versant. Cela nécessite une coordination des acteurs dans la zone concernée.
La fiche-action CEPP existe déjà (n° 2017-005). De nouveaux diffuseurs sont ajoutés au fur et à mesure.
Surcoût et/ou gain de la solution
Un surcoût peut être observé les premières années, lorsque la pression nécessite d’intervenir avec des insecticides. Une fois la pression réduite et la pose des diffuseurs maîtrisée (une fois établi, le plan de pose varie peu), la technique peut aboutir à un gain économique.
Impact santé / organisation du travail / pénibilité (si lien direct)
L’innocuité des phéromones est vérifiée depuis de nombreuses années, étant très spécifiques des espèces ciblées.
D’un point de vue organisation du travail, les chantiers de pose s’intègrent très bien dans l’itinéraire technique cultural et la pose, qui s’adapte à l’équipement de l’arboriculteur, n’est pas pénible du fait de leur légèreté et de l’utilisation d’outils de pose spécifiques.
Déploiement envisagé dans le temps
Développement des surfaces actuellement non couvertes par la technique. Cependant, une faible part de vergers ne pourra pas être protégée par confusion sexuelle du fait de ses caractéristiques (parcelles de faible taille et isolées, fort dénivelé).
Sur pommiers et poiriers, le marché devrait rester stable mais les solutions devraient évoluer pour faire face à l’évolution du complexe parasitaire. Ce taux devrait légèrement progresser sur pêchers et abricotiers avec l’arrivée de solutions utilisables contre de nouveaux ravageurs.
Si les nouvelles techniques de pose confirment leur pertinence pour la pose de nouveaux diffuseurs, la confusion sexuelle pourrait représenter 20% des surfaces de vergers de noix, châtaignes dans quelques années.
Taux de protection de vergers de noix, châtaignes, … avec de la confusion sexuelle.
Taux 2018 : 0 % – Taux 2020 : 10 % – Taux 2025 : 25 %.
Le déploiement passera, dans les années à venir, sur des diffuseurs multi-ravageurs (plusieurs populations de lépidoptères différentes gérées en même temps).
Indicateur de déploiement (preuve)
Quantité de diffuseurs vendus dans l’année.
Couverture et déploiement sur fruits à coques, sachant que la technique se met actuellement en place.