La solution
L’outil d’aide à la décision permet d’adapter au mieux la dose de produit phytosanitaire selon le cépage et sa sensibilité, le stade phénologique, la végétation et la pression parasitaire.
Le raisonnement des doses proposées résulte des connaissances acquises en termes d’évaluation des risques phytosanitaires, de diagnostic de la performance du réglage des pulvérisateurs, d’appréciation de la biomasse et des conditions de dépôts des produits de traitements.
Plusieurs outils d’aide à la décision du même type peuvent être proposés aux producteurs. L’outil OPTIDOSE est accessible en ligne www.vignevin-epicure.com
Deux outils sont disponibles : OPTIDOSE (accès gratuit) et OPTIDOSE Pro (accès sous réserve de création de compte).
Les deux outils fournissent des informations sur les risques parasitaires. Toutefois, le choix du niveau de risque retenu reste au niveau de l’utilisateur.
L’utilisateur doit renseigner :
- la sensibilité de la parcelle
- le niveau de risque
- le gabarit de la végétation
- la performance de son pulvérisateur
En fonction de ces critères, l’outil indique la quantité (pourcentage de la dose homologuée) à appliquer.
L’outil OPTIDOSE Pro propose deux modules complémentaires. L’un pour l’évaluation de sa performance pulvérisateur.
L’autre permet d’enregistrer les calculs d’OPTIDOSE par parcelle et les choix de traitement effectués par l’utilisateur.
Contexte
Le mildiou de la vigne (Plasmopora viticola) et l’oïdium de la vigne (Erisyphe necator) sont les principales maladies de la vigne. Elles peuvent entraîner des pertes importantes de récoltes, ainsi que des problèmes de qualité des vins et d’affaiblissement des ceps. Les épidémies sont potentiellement fulgurantes et caractérisées par la présence de foyers
primaires dans les parcelles pouvant s’étendre très rapidement.
Pour réduire les risques, des méthodes de lutte prophylactiques peuvent être mises en œuvre :
- Eviter l’accumulation de l’eau dans les creux ou en bout de rang (drainage).
- Supprimer régulièrement les pousses basses et rejets traînant sur le sol ou se développant sur la souche.
Cependant, pendant toute la croissance de la vigne, un certain nombre de traitements sont réalisés, en fonction de la vitesse de croissance des rameaux et des feuilles, de la fréquence des pluies, de la température, de la pression parasitaire.
L’IFT fongicide est parfois supérieur à 12 et 96 % des fongicides sont destinés à la maîtrise du mildiou et de l’oïdium. Il y a donc un réel enjeu en termes de réduction d’utilisation de produits.
Une des voies à explorer pour réduire l’utilisation de produits est l’adaptation de la dose à la situation (biomasse, pression parasitaire…). En effet, en France, l’homologation des fongicides demeure exprimée en unité de produit par unité de surface au sol (L/ha ou kg/ha), quel que soit le stade d’application ou le développement de la végétation. La dose homologuée est déterminée pour rester efficace lorsque les conditions sont favorables au développement de la maladie et pour une végétation pleinement développée, ce qui n’est pas toujours le cas dans la pratique.
La réduction des doses est déjà pratiquée, de manière empirique, par nombre de viticulteurs. Pour généraliser cette pratique, il faut proposer des règles de décision pour sécuriser l’encadrement de ces pratiques permettant de limiter les quantités de pesticides sans nuire de manière conséquente à l’efficacité de la protection du vignoble.