La solution
Le souci (Calendula officinalis), très favorable à Macrolophus, assure sa présence durable au sein de bandes fleuries, dans les abris. Il peut être utilisé sous forme de plantes-relais pendant l’hiver (cultures en pots, ou en caisse ou zones d’élevage). Cependant, son utilisation nécessite une anticipation de conduite de sa culture pour le producteur : faire de la place, ne pas utiliser certains insecticides ou fongicides, irriguer…
Le souci peut être semé/planté à l’intérieur (pied des bâches, poteaux de serres/chéneaux) comme à l’extérieur des abris (ligne de semis entre tunnels). Dans les deux cas, il peut se maintenir plusieurs cycles de végétation, avec cependant des pertes de densité à cause de la sécheresse, de l’oïdium ou du froid, du changement des plastiques de couverture,…. Il faut anticiper la mise en place du souci pour qu’il soit suffisamment développé, à la fin de la culture d’été, pour accueillir les populations de Macrolophus avant l’hiver. Pour assurer le recouvrement, l’idéal est d’installer le souci au moins un mois avant la fin de la culture d’été. 5 à 10 soucis/100 m2 permettent d’héberger suffisamment de Macrolophus pour protéger les cultures. L’objectif est d’obtenir à minima 2 Macrolophus par m2 de culture à protéger.
Un transfert actif permet encore de renforcer cette efficacité. La technique consiste à couper des tiges de souci portant des Macrolophus, les transporter dans des caisses (avec un fond étanche pour ne pas perdre de larves), et les disposer dans la végétation de la culture à protéger ; ou de venir disposer les pots/caisses directement au pied des tomates. Les transferts se font en général peu après la plantation de la culture à protéger. A peine plus longue qu’un lâcher classique cette pratique demande peu de matériel.
Elle permet de pousser au transfert des larves de Macrolophus là où elles seront utiles dans la culture, d’homogénéiser leurs populations et d’accélérer la colonisation de la culture. Le transfert peut être réalisé dans le même abri ou dans un autre. Une (partie de) serre peut donc être dédiée à la production locale de la solution de biocontrôle par Macrolophus.